Après avoir commis ce qu’il appelle une « erreur involontaire », l’organisme indépendant de surveillance du budget du Canada a effectué une deuxième fois son analyse de la taxe fédérale sur le carbone et des remises – et est arrivé à une conclusion similaire en ce qui concerne le nombre de Canadiens qui reçoivent plus de remises que ce qu’ils paient. la taxe carbone.
Mais si l’on considère l’impact sur l’économie et la manière dont cela affectera les revenus des ménages d’ici 2030-31, l’organisme de surveillance budgétaire affirme que les coûts pour les ménages seront inférieurs à ce qu’il avait prédit dans son dernier rapport – qui incluait à tort le prix industriel du carbone dans son rapport. calculs.
le jeudi rapport mis à jour Selon le directeur parlementaire du budget (DPB), Yves Giroux, compte tenu du coût moyen par ménage du paiement de la taxe sur les carburants, de la TPS facturée et des coûts indirects de la taxe sur le carbone, les ménages connaîtront en moyenne un gain net en 2030-2031. .
Le rapport indique également que, « d’une manière générale », son analyse a montré des gains nets plus importants et des coûts nets des ménages inférieurs à ceux de l’étude précédente.
Cependant, en moyenne, le DPB a déclaré que la situation des ménages sera pire d’ici 2030-2031 si l’on prend en compte l’impact économique sur le PIB et les revenus de placement – mais pas aussi mal que ce que suggérait son rapport initial de mars dernier.
« Étant donné que la taxe sur les carburants réduit les revenus d’emploi et de placement, qui représentent une part plus importante du revenu total des ménages à revenus plus élevés, leur coût net est plus élevé », a indiqué le DPB sur son site Internet.
Tous les Canadiens hors Québec et Colombie-Britannique paient la taxe fédérale sur le carbone sur les carburants de consommation. La plupart bénéficient également de rabais fédéraux.
La prochaine remise arrive sur les comptes bancaires mardi.
Les grands émetteurs des secteurs du pétrole, du gaz, de l’acier et d’autres industries paient également le prix du carbone par le biais d’un système de tarification industriel distinct, ou basé sur la production.
Plus tôt cette année, le DPB a reconnu que son analyse économique initiale de la taxe fédérale sur le carbone et des réductions incluait par inadvertance le système de tarification industrielle qui s’applique aux gros émetteurs.
Conformément aux rapports précédents, l’analyse mise à jour du DPB ne tient pas compte des avantages de la réduction des émissions ni des coûts économiques du changement climatique. Il n’estime pas non plus les impacts des politiques alternatives.
Le Bureau parlementaire du budget est un bureau gouvernemental non partisan au service des députés et des sénateurs. Elle produit des analyses économiques et financières à l’intention des parlementaires.
Le DPB constate une baisse des coûts nets pour les ménages
Bien que le rapport de jeudi soit parvenu à une conclusion similaire à celle du précédent rapport du DPB, son estimation des coûts nets de la taxe sur le carbone était bien inférieure à celle du rapport précédent.
Auparavant, le DPB avait déclaré que le coût net moyen pour un ménage en Alberta était de 2 773 $ en 2030-2031. Dans son nouveau rapport, ce coût est désormais de 697 $.
Le ton du rapport a également changé. Il aborde désormais des questions qui ont été vivement débattues dans les arènes politiques et climatiques.
Il indique que le rapport de jeudi ne constitue pas une approbation des appels à l’abandon de la tarification du carbone.
« (Le rapport) ne doit pas être considéré comme une option politique alternative consistant à ne rien faire, de telle sorte que si l’impact économique de la tarification du carbone est négatif, elle devrait alors être abandonnée », indique le rapport.
La taxe fédérale sur le carbone est un objectif politique clé pour les conservateurs. Le chef du parti Pierre Poilievre a organisé des rassemblements pour « supprimer la taxe » partout au pays et appelle à ce qu’il appelle des élections pour une « taxe sur le carbone ».
Les libéraux ont dépensé beaucoup de capital politique pour défendre le système. Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a déclaré jeudi dans un communiqué aux médias que le système redonne plus d’argent aux Canadiens sous forme de rabais que ce qu’ils en perdent à cause de la taxe sur le carbone.
«Ce rapport constitue une correction importante», a déclaré Guilbeault. « Cela clarifie le grand mensonge de Pierre Poilievre et montre que la tarification du carbone est la manière la plus rentable de lutter contre les changements climatiques. »
Poilievre soutient que le prix du carbone à la consommation appauvrit les Canadiens.
« Aujourd’hui, le Directeur parlementaire du budget (DPB) a confirmé une fois de plus que la taxe sur le carbone du NPD et des libéraux appauvrit les Canadiens », indique un communiqué du Parti conservateur du Canada.
« Cela prouve ce que les conservateurs du bon sens disent depuis le début : la taxe sur le carbone n’est rien de plus qu’une arnaque coûteuse. »
Le groupe de défense Réseau Action Climat Canada a déclaré que le débat politique sur la tarification du carbone passe à côté de l’essentiel.
« En continuant à nous concentrer sur la tarification du carbone, nous ignorons collectivement l’éléphant dans la pièce : les coûts d’un changement climatique incontrôlable », a déclaré Alex Cool-Fergus, responsable politique national du réseau.
« À chaque vague de chaleur et à chaque inondation, les Canadiens paient le véritable prix du changement climatique. Des catastrophes non naturelles dévastatrices rendent la vie inabordable pour les gens.
Poilievre a affirmé que la taxe fédérale sur le carbone et les réductions provoqueraient une « faim massive » si la taxe sur le carbone continue d’augmenter comme prévu. Un prix plus élevé sur le carbone, a déclaré Poilievre, « arrêterait toute notre économie » et entraînerait un « hiver nucléaire » économique.
L’animateur de Power and Politics, David Cochrane, a demandé à Giroux si son analyse montrait que ces sombres prédictions pourraient se réaliser.
« Les chiffres qui nous ont été fournis ne suggèrent pas que ce serait si catastrophique », a déclaré Giroux.
Certaines des données contenues dans le rapport de Giroux proviennent d’Environnement et Changement climatique Canada.