Antonio Guterres déclare que maintenir des milliers de camions humanitaires à l’écart de la ville palestinienne de Rafah est un scandale moral
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas, tout en exhortant les pays à « vraiment inonder Gaza d’une aide vitale ».
Le chef de l’ONU s’est rendu samedi du côté égyptien de la frontière, non loin de Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, désormais surpeuplée de réfugiés. Israël envisage de lancer une attaque terrestre sur la zone malgré les avertissements d’une catastrophe potentielle, alors que plus de la moitié de la population de Gaza a fui vers la ville en raison des combats entre Israël et le Hamas.
« Toute nouvelle attaque ne fera qu’aggraver la situation – pire pour les civils palestiniens, pire pour les otages et pire pour tous les habitants de la région. » a déclaré Guterres, décrivant la famine à l’intérieur de l’enclave comme un « l’indignation morale ».
Ses commentaires interviennent un jour après que le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à un accord sur un projet de résolution parrainé par les États-Unis visant à « un cessez-le-feu immédiat et durable ». Les médecins occidentaux avaient prévenu l’ONU que l’offensive israélienne à Rafah pourrait entraîner la mort de 250 000 personnes.
« Ici, depuis ce passage, nous voyons le chagrin et le manque de cœur… une longue file de camions de secours bloqués d’un côté des portes, l’ombre longue de la famine de l’autre. » » a-t-il déclaré, alors qu’il se tenait à côté d’une file de 7 000 camions en attente, chargés d’aide humanitaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté les pressions internationales visant à annuler l’offensive de Rafah, insistant sur le fait qu’elle doit se poursuivre pour empêcher le Hamas d’attaquer à nouveau son pays.
Israël a déclaré la guerre au Hamas le 7 octobre, après que les militants ont mené un raid transfrontalier, tuant plus de 1 100 personnes et prenant au moins 250 otages. Des dizaines de captifs ont ensuite été libérés grâce à une série d’échanges, au cours d’une trêve d’une semaine en novembre. Environ 130 otages sont toujours détenus à Gaza, selon des responsables israéliens.
Plus de 30 000 Palestiniens ont été tués lors des bombardements israéliens sur Gaza et des opérations terrestres depuis le 7 octobre, selon les services de santé de l’enclave.
Selon les derniers médias, Israël a accepté de libérer jusqu’à 800 prisonniers palestiniens en échange de 40 otages toujours détenus par le Hamas.
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