Meta poursuivie aux États-Unis pour "Nuire à la santé des enfants": Ce que dit le procès

Des dizaines d’États américains ont accusé Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, de profiter « de la douleur des enfants », de nuire à leur santé mentale et d’induire les gens en erreur sur la sécurité de leurs plateformes.

La poursuite, déposée devant le tribunal fédéral d’Oakland, en Californie, s’ajoute à la surveillance croissante des géants des médias sociaux sur la manière dont ils servent leurs plus jeunes utilisateurs.

Quelles exigences le costume

Au total, plus de 40 États américains poursuivent Meta, même si certains ont choisi de s’adresser aux tribunaux locaux plutôt que de se joindre à l’affaire fédérale.

La poursuite accuse Meta de conduite trompeuse et illégale, nuisant à des jeunes vulnérables à des fins financières.

Les États demandent une ordonnance du tribunal ordonnant à Meta de cesser les pratiques en cause et d’imposer des amendes civiles pour chaque violation présumée des lois étatiques et fédérales.

Le dossier juridique affirme que Meta a « exploité » les jeunes utilisateurs en créant un modèle commercial conçu pour maximiser le temps qu’ils passent sur la plateforme malgré les dommages causés à leur santé.

Qu’est-ce qui a poussé les États américains à poursuivre Meta

L’idée selon laquelle les entreprises de médias sociaux assument la responsabilité des dommages potentiels que leurs produits causent aux jeunes est apparue fin 2021 lorsque Frances Haugen, ancienne employée de Meta, s’est révélée être une lanceuse d’alerte avec des documents sur les opérations internes.

L’enquête a été lancée après que la lanceuse d’alerte de Facebook, Frances Haugen, a divulgué plus de 20 000 pages de documents internes, suscitant des critiques selon lesquelles le géant des médias sociaux avait fait passer le profit avant la sécurité de ses utilisateurs.

Lors de son témoignage devant des législateurs américains et européens en 2021, elle a insisté sur le fait que Facebook n’avait pas réussi à réduire les contenus toxiques et qu’on ne pouvait pas faire confiance à l’entreprise pour changer ses habitudes.

Plus tard cette année-là, Facebook a changé son nom pour Meta, dans une démarche que les critiques soupçonnaient d’avoir pour but d’éloigner l’entreprise de ses controverses sur les réseaux sociaux.

Ce que dit Meta

Meta a déclaré qu’elle s’engage à assurer la sécurité des adolescents en ligne et a introduit plus de 30 outils pour soutenir les jeunes et leurs familles.

La société s’est dite « déçue » par la poursuite et que les États ne travaillaient pas avec l’ensemble des sociétés de médias sociaux pour créer des normes adaptées à l’âge.

Il a affirmé avoir développé plus de 30 outils dans ses applications pour aider les utilisateurs adolescents et avoir permis aux parents de « façonner » plus facilement l’activité en ligne.

Meta a soutenu que les procureurs généraux ont choisi l’entreprise au lieu de rechercher des solutions à l’échelle du secteur, compte tenu de la popularité de ses concurrents, notamment TikTok, YouTube et Snap.