Nouvelles violences à Manipur à cause des photos d’adolescents morts, le CBI va enquêter sur l’affaire

Une équipe du CBI se rendra demain dans la capitale du Manipur pour accélérer l’enquête sur le meurtre brutal de deux mineurs portés disparus en juillet, a annoncé le ministre en chef N Biren Singh dans un message publié tard dans la nuit.

Le Ministre en chef a assuré à la population que son gouvernement, avec le Centre, travaillait à l’arrestation des coupables.

Plus tôt dans la journée, l’interdiction de l’Internet mobile a été réimposée au milieu de violentes protestations contre les meurtres après que les photographies des corps sont devenues virales sur les réseaux sociaux. De plus, toutes les écoles de l’État ont été fermées jusqu’à vendredi.

Les services Internet mobiles, qui avaient été suspendus suite aux violences ethniques qui ont éclaté à Manipur début mai, ont été rétablis après plus de quatre mois à compter du 23 septembre.

Des centaines d’étudiants ont tenté de marcher vers la résidence de N Biren Singh mais ont été interceptés par les forces de sécurité, qui ont tiré des obus lacrymogènes et des fumigènes pour disperser la foule. Au moins 34 étudiants, dont des filles, ont été blessés.

Les deux étudiants dont la mort a provoqué de nouvelles tensions dans l’État sont portés disparus depuis le 6 juillet.

Les photos qui ont fait surface sur les réseaux sociaux montrent les deux étudiants assis dans l’enceinte herbeuse de ce qui semble être un camp de fortune dans la jungle d’un groupe armé. La jeune fille porte un t-shirt blanc tandis que son amie, tenant un sac à dos et vêtue d’une chemise à carreaux, la regarde. Derrière eux, deux hommes armés de fusils sont bien visibles. Sur la photo suivante, leurs corps sont affalés sur le sol.

Les deux jeunes ont été identifiés comme étant Phijam Hemjit et Hijam Linthoingambi.

La police avait précédemment déclaré que l’on ne savait pas où se trouvaient les deux hommes et que leurs téléphones portables avaient été retrouvés éteints.

Le Manipur est témoin de violences ethniques depuis début mai.