L’UE soutient l’interdiction des voitures à combustibles fossiles, Berlin lève son veto

  • L’UE a approuvé un accord qui a levé le blocage de l’Allemagne sur une élimination prévue des ventes de nouvelles voitures à combustibles fossiles d’ici 2035.
  • L’Allemagne avait demandé une exemption pour les voitures fonctionnant aux carburants synthétiques, qui sont encore en cours de développement.
  • L’interdiction des moteurs à combustion interne est essentielle pour que l’UE devienne une économie « climatiquement neutre » d’ici 2050.
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Les 27 États membres de l’UE ont approuvé lundi un accord entre Bruxelles et l’Allemagne qui a levé le blocage de Berlin sur une suppression progressive prévue des ventes de nouvelles voitures à combustibles fossiles d’ici 2035.

Un porte-parole de la Suède, qui assure la présidence de l’UE, a déclaré que les ambassadeurs soutenaient l’accord. Les ministres de l’énergie devraient donner leur feu vert définitif mardi lors d’une réunion à Bruxelles.

L’Allemagne, l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde, avait irrité ses partenaires de l’UE en bloquant un accord qui avait déjà été approuvé dans le cadre du processus législatif standard du bloc.

L’interdiction des moteurs à combustion interne est la clé de la volonté ambitieuse de l’UE de devenir une économie « climatiquement neutre » d’ici 2050, avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles.

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L’Allemagne a bloqué l’accord à la 11e heure, appelant à une exemption pour les voitures fonctionnant aux carburants synthétiques, alors que les divisions au sein du gouvernement de coalition de Berlin sapaient le processus de l’UE.

Les carburants pour lesquels l’Allemagne souhaitait une exemption sont encore en cours de développement et devraient être produits à partir d’électricité bas carbone, mais les écologistes s’y opposent.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a cédé aux pressions de ses partenaires libéraux pour maintenir l’unité de sa fragile coalition, qui comprend également les Verts, et a fait pression pour les carburants qui permettraient d’étendre l’utilisation des moteurs à combustion.

Avec un texte aussi clé en jeu, la Commission européenne s’est efforcée de sortir de l’impasse avec Berlin en menant des discussions de plusieurs semaines avec le ministère allemand des Transports.

Samedi, l’UE et Berlin ont salué leur accord pour résoudre le différend.

Le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, a déclaré que les véhicules équipés de moteurs à combustion pourraient continuer à être immatriculés après 2035, mais uniquement s’ils utilisent des carburants neutres en émissions de CO2.