L’Iran accuse Israël d’avoir attaqué un drone et menace de représailles

DUBAÏ, Émirats arabes unis (AP) – L’Iran a officiellement accusé jeudi Israël d’avoir attaqué un drone qui a visé un atelier militaire dans sa ville centrale d’Ispahan au cours du week-end, avertissant qu’il « se réserve son droit légitime et inhérent » à exercer des représailles.

La mission iranienne auprès des Nations unies, dans une lettre publiée sur son site Internet, a attribué l’attaque samedi soir à Israël.

« Les premières enquêtes suggèrent que le régime israélien était responsable de cette tentative d’agression », indique la lettre signée par l’ambassadeur iranien Amir Saeid Iravani.

Les responsables israéliens ont refusé de commenter. Cependant, Israël a mené une série d’attaques visant le programme nucléaire iranien et d’autres sites depuis l’effondrement de son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales.

Les détails sur l’attentat d’Ispahan, qui s’est produit vers 23h30 samedi, restent rares quelques jours après l’assaut. Un communiqué du ministère de la Défense a décrit trois drones lancés sur l’installation, dont deux ont été abattus avec succès. Un troisième a apparemment réussi à percuter le bâtiment, causant des « dommages mineurs » à son toit et ne blessant personne, a indiqué le ministère.

L’agence de presse publique IRNA a décrit plus tard les drones comme des « quadcoptères équipés de bombes ». Les quadricoptères, qui tirent leur nom de leurs quatre rotors, fonctionnent généralement à courte portée par télécommande. La télévision d’État iranienne a ensuite diffusé des images de débris de drones, qui ressemblaient à des quadricoptères disponibles dans le commerce.

On ne sait pas ce que l’atelier a produit.

La lettre d’Iravani au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et au Conseil de sécurité a averti que Téhéran pourrait répondre à l’attaque.

« La République islamique d’Iran se réserve son droit légitime et inhérent… de défendre sa sécurité nationale et de répondre résolument à toute menace ou action illicite du régime israélien, où et quand cela est jugé nécessaire », lit-on dans la lettre.

Jon Gambrell, Associated Press