5 anciens premiers ministres disent voler le drapeau samedi pour résister à Trump
Tous les anciens premiers ministres vivants du pays demandent aux Canadiens de piloter la feuille d’érable rouge ce week-end dans une énorme démonstration de fierté nationale alors que le pays regarde les menaces du président américain Donald Trump contre son économie et sa souveraineté.
Joe Clark, Kim Campbell, Jean Chrétien, Paul Martin et Stephen Harper ont conjointement écrit une lettre ouverte, disant aux Canadiens de « montrer le drapeau comme jamais auparavant » comme le pays affirme « les menaces et les insultes de Donald Trump ».
« Filmons notre drapeau avec fierté. Montrons le monde que nous sommes fiers de notre histoire et fier de notre pays », écrivent les anciens premiers ministres.
« Nous avons eu notre part de batailles dans le passé. Mais nous sommes tous d’accord sur une chose: le Canada, le vrai nord, fort et libre, le meilleur pays du monde, vaut la peine d’être célébré et se battre. »
Les cinq anciens premiers ministres écrivent qu’ils ont « assisté à une vague de fierté canadienne et de patriotisme » à la suite des menaces de Trump et ils sont encouragés à voir tant de gens « se réunir pour exprimer leur amour pour notre pays et leur détermination à défendre les valeurs du Canada et notre indépendance. «
Depuis son inauguration le mois dernier, Trump s’est moqué à plusieurs reprises de l’économie et des militaires du Canada et a menacé d’utiliser la «force économique» pour convaincre en quelque sorte les Canadiens de rejoindre les États-Unis en tant que 51e État. Les sondages montrent que les Canadiens sont massivement contre l’idée.
Le week-end dernier, Trump a déclaré que le Canada n’était « pas viable en tant que pays » sans commerce américain et a averti que le membre fondateur de l’OTAN ne peut plus dépendre des États-Unis pour la protection militaire.
Après avoir couru une pause de guerre commerciale avec le Premier ministre Justin Trudeau la semaine dernière, Trump a annoncé lundi qu’il allait de l’avant avec des tarifs de 25% sur l’acier canadien et l’aluminium en mars.
Les menaces tarifaires américaines et la possibilité d’une guerre commerciale ont déjà un impact sur la façon dont certains Canadiens dépensent leur argent, beaucoup affirmant qu’ils boycottent les produits américains et l’achat du Canadien.
Ces actions ont provoqué une vague de fierté nationale car de nombreux Canadiens ont choisi d’acheter des produits domestiques – il y a un groupe Facebook Made in Canada avec Près de 900 000 membres – et certains épiciers signalent que les acheteurs sont Boycotter carrément les produits américains pour protester contre Trump. Il y a également eu une baisse des voyages transfrontaliers avec nous des temps d’attente beaucoup plus court que d’habitude à certains ports d’entrée.
C’est dans ce contexte que Clark, Campbell, Chrétien, Martin et Harper demandent aux Canadiens de présenter les symboles nationaux du pays en tant que démonstration de force.
![Le drapeau de l'enseigne rouge vole lors d'une cérémonie du jour du souvenir précoce lors de la cérémonie du canton de Southwold à Shedden, en Ontario. Au sud-ouest de Londres, dimanche novembre. 9, 2008.](https://i.cbc.ca/1.7456420.1739307280!/fileImage/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/original_1180/remembrance-day-ceremony-20081109-topix.jpg?im=)
Le samedi est le jour du drapeau, qui se tient chaque année pour marquer la première fois que le drapeau de la feuille d’érable rouge et blanc a été levé sur la colline du Parlement le 15 février 1965.
Cette année est une étape particulièrement importante – cela fait 60 ans que la feuille d’érable a remplacé l’enseigne rouge canadienne.
Ce vieux drapeau a été abandonné après un débat controversé.
![Des membres du Parlement avec un nouveau drapeau canadien lors du débat du drapeau, Ottawa, 1964.](https://i.cbc.ca/1.7456412.1739303957!/fileImage/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/original_1180/flag-1964.jpg?im=)
Certains Canadiens, notamment l’ancien Premier ministre John Diefenbaker, voulaient garder l’enseigne rouge, qui a présenté en bonne place l’Union Jack, parce que c’était un clin d’œil aux racines britanniques du Canada, mais aussi parce que les troupes ont combattu et sont mortes sous ce drapeau dans les conflits de définition nationale.
Le ministre de l’époque, Lester Pearson, voulait quant à lui un drapeau qui était distinctement canadien pour affirmer l’unité et l’indépendance du pays dans la période de la Seconde Guerre mondiale parfois tumultueuse, qui a été marquée par une reprise du séparatisme québécois.
![Le drapeau des feuilles d'érable vole devant la Tour de la paix sur la colline du Parlement à Ottawa le 15 février 1965.](https://i.cbc.ca/1.7456411.1739303926!/fileImage/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/original_1180/original-flag.jpg?im=)
Au milieu d’une confrontation politique féroce, un comité parlementaire s’est finalement réglé sur la suggestion de l’historien George Stanley selon lequel le pays accompagne une seule feuille d’érable, un design inspiré du drapeau du collège militaire royal.
Le Parlement a approuvé le changement, après un débat fracieuxet il a été officiellement adopté lorsque la reine Elizabeth a publié une proclamation.
L’opposition au drapeau s’est finalement disparu.
Le gouvernement propres données montre que la plupart des Canadiens considèrent le drapeau comme l’un des symboles les plus importants du pays, après la Charte des droits et libertés, mais avant l’hymne national, le hockey et la GRC.