Une autre année, une autre pile de bons livres à lire. Jeffrey Brown s’est entretenu avec Maureen Corrigan, critique littéraire pour Fresh Air de NPR, et Gilbert Cruz, rédacteur en chef du New York Times Book Review, pour récapituler leurs points forts.
« À quatre pattes » de Miranda July
« Vous avez une artiste d’âge moyen, elle décide de faire un road trip de Los Angeles à New York. À vingt minutes de la ville, elle s’arrête dans un motel et décide de refaire complètement le motel et devient obsédée par un homme plus jeune. C’est un début fou, mais au final, c’est un livre très sérieux sur ce que signifie être d’âge moyen… ce que signifie être parent et mère, ce que signifie avoir du désir et être désiré.
—Gilbert Cruz
«Vous rêviez d’empires» d’Alvaro Enrigue
« Cela se déroule dans l’actuelle ville de Mexico, qui s’appelait alors Tenochtitla, en 1519. Hernán Cortés vient d’arriver en ville avec tous ses soldats et il rencontre l’empereur aztèque Moctezuma. Il y a ces deux cultures qui se rencontrent, il y a cette menace de violence qui plane sur tout cela, mais il y a aussi un élément de comédie de manières dans tout le livre.
—Gilbert Cruz
« James » de Percival Everett
« C’est un récit, dans un sens, de « Huckleberry Finn », mais du point de vue de Jim, l’esclave du roman. Je me méfie généralement de ce genre d’appropriation de textes classiques à travers le point de vue d’un personnage secondaire. C’est vivant. C’est vraiment son propre roman. C’est drôle. C’est sincère. Cela vous fait vraiment repenser « Huckleberry Finn » d’une manière que vous ne pouvez même pas anticiper.
-Maureen Corrigan
«Il s’agit d’une femme métisse qui essaie d’écrire ce roman épique sur ce que signifie être métisse en Amérique. Elle n’a pas de succès avec le roman, alors elle décide de le vendre… elle va à la télé. »
-Maureen Corrigan
« La vaste mer » de Hampton Sides
« ‘The Wide, Wide Sea’ de Hampton Sides parle du troisième et dernier voyage du capitaine James Cook. C’est le voyage qu’il entreprit depuis l’Angleterre en 1776 jusqu’au Pacifique Sud. C’est l’une de ces pièces classiques de non-fiction historique que tous ceux qui aiment l’aventure maritime apprécieront. Mais il a également cette prise de conscience très nécessaire de ce que signifie s’être engagé dans ces efforts impérialistes. Il offre une compréhension moderne de l’histoire tout en étant incroyablement détaillé et incroyablement divertissant.
-Gilbert Cruz
« Tous ceux qui sont partis sont là » de Jonathan Blitzer
« Blitzer, qui est rédacteur au New Yorker, a dressé un historique d’un demi-siècle de la situation à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Il se concentre sur trois pays d’Amérique centrale, le Honduras, le Guatemala et le Salvador, et à travers les administrations républicaine et démocrate, il raconte en quelque sorte comment nous en sommes arrivés au point où nous en sommes aujourd’hui.
—Gilbert Cruz
« Un rivage plus sauvage » de Camille Peri
«Il raconte l’histoire du mariage de Robert Louis Stevenson et Fanny Stevenson et elle est la star du spectacle dans ce récit. C’était une femme qui a fui un mariage abusif, est partie en Europe sans argent, a décidé qu’elle voulait devenir artiste, emmenant ses trois enfants avec elle, a rencontré Stevenson et nous continuons à partir de là. C’est une histoire inspirante sur le fait d’avoir une vie plus grande.
-Maureen Corrigan
« Les lettres d’Emily Dickinson » édité par Cristanne Miller et Domhnall Mitchell
« Trois cents nouvelles lettres que nous n’avions jamais vues auparavant ont été collectées. C’est ce qui se rapproche le plus d’une autobiographie de Dickinson, et je vous le dis, vous ne pouvez pas le lâcher.
-Maureen Corrigan
« Le choix de Karla » de Nick Harkaway
« John le Carré est décédé en 2020. Son fils, Nick Harkaway, est également écrivain… et il a écrit une nouvelle histoire mettant en vedette George Smiley, l’un des protagonistes d’espionnage les plus célèbres de tous les temps. [Harkaway] fait juste un travail remarquable en n’imitant pas vraiment la voix de son père mais en l’habitant.
-Gilbert Cruz
« Le chien qui suivait la lune » de James Norbury
« C’est un livre illustré d’inspiration pour adultes, et il s’agit vraiment d’un chien qui s’est perdu et qui suit la lune et ne sait pas où il va finir. Pour ceux d’entre nous qui se sentent un peu perdus ces jours-ci et qui ne savent pas quel chemin prendre.
-Maureen Corrigan